306 000 habitants en 2020 dans l’Aire urbaine

J'ai assisté jeudi dernier à la conférence de presse de Yves Ackermann, Président du SMAU (Syndicat mixte de l’Aire urbaine) au cours de laquelle a été dévoilée l’étude de l’INSEE Franche-Comté présentant les évolutions démographiques de l’Aire urbaine à l’horizon 2020. Cette étude conduite en partenariat avec les agences d’urbanisme de Belfort et Montbéliard s’inscrit dans le cadre d’une réflexion prospective plus générale sur le devenir du territoire.

Les projections de population, de ménages et d’actifs, réalisées par l’INSEE, mettent en évidence une stagnation démographique durable, des évolutions sociales fortes et un risque de déséquilibre territorial. A l’horizon 2030, si les tendances passées se poursuivent, l’Aire urbaine comptera en effet toujours 300 000 habitants, mais les périurbains seront plus nombreux que les habitants de chacune des deux agglomérations. De plus, dès 2020, il manquerait 10 000 logements pour répondre aux besoins d’un même nombre d’habitants du fait de la réduction tendancielle du nombre de personnes par logements. Il manquerait également 10 000 actifs.

Sur les trente dernières années, l’Aire urbaine a connu une croissance deux fois inférieure à celle des aires urbaines de sa catégorie. Le Nord Franche-Comté apparaît ainsi en retrait, évoluant sensiblement en deçà du niveau régional. Aujourd’hui, la croissance se concentre dans les grandes aires urbaines et s’étend de plus en plus loin des villes-centres, de sorte que les aires urbaines se rejoignent pour former de vastes aires métropolitaines où la croissance est surtout le fait du périurbain. Dans ce contexte, seules les échelles de l’aire urbaine et de l’aire métropolitaine garantissent à Belfort et Montbéliard de rester visibles au sein des villes françaises et européennes : les stratégies d’accroche territoriale restent plus que jamais une nécessité.

Pour apporter une réponse globale aux besoins de la population, « redevenir attractif » et écarter les risques de dilution du territoire, il convient aujourd’hui de préciser le scénario de structuration du territoire liant étroitement développement économique, aménagement du territoire et organisation des systèmes de transport. Au-delà, l’Aire urbaine devra réussir à profiter de « l’effet TGV » pour entrer de plain-pied dans la métropolisation et élargir son marché du travail à l’échelle Rhin-Rhône. Un séminaire organisé en fin d’année devrait permettre de débattre de toutes ces questions et contribuer à faire converger les analyses.

Source : http://www.adu-montbeliard.fr/news.php?ID_NEW=407&FROM=actu
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