Les 3 sources de connaissance sur notre modèle de développement : science, révélation et expérience

Chacune des sources de connaissance soutient l’un des piliers du développement durable : la science pour l’environnement, la révélation pour la société et la culture, l’expérience pour l’économie.
Elles lui donnent son caractère viable, vivable et équitable : un développement basé sur des principes avérés sera viable ; un développement dont on comprend le sens est bien plus supportable à vivre, il n’est pas subi ; un développement basé sur les dons, l’expérience et les contributions complémentaires de chacun est plus juste, il donne une place à tous.
La science fait prendre conscience de l’entropie, la vanité de toute chose. La révélation au contraire réveille en nous la conscience de l’autre, elle nous rend capable d’empathie. L’expérience permet de voir plus loin, de viser ce qui dure, la durabilité.
C’est la triple condition de l’homme moderne : la science parlera de son travail, la révélation s’exprimera en terme d’œuvre, l’expérience parlera plutôt d’action ou de projet.
Science, révélation et expérience se traduisent aussi en termes de progrès ou de régression: le progrès scientifique de développement des connaissances, le progrès social ou culturel qui se révèle dans nos modes de vie et le progrès technologique qui ouvre de nouvelles possibilités d’action et que l’on expérimente progressivement.
A chacun correspond un comportement économique. Le rentier fait valoir son capital. L’intermédiaire agit comme un messager, un vecteur de la révélation qu’il a reçue. L’entrepreneur expérimente et accumule les expériences.
Elles conduisent aux trois conditions du bien-être et recherchent ce qui demeure éternellement : l’amour de la vérité, la révélation de et la foi en la justice, l’espérance et l’expérience de l’abondance.
Elles sont au cœur des mutations en cours : le foisonnement des connaissances, l’ouverture à d’autres façons de voir les choses et l’interconnexion des cultures, le changement des comportements.
Elles conduisent à un cercle vertueux. La science s’acquiert à force de patience. La révélation soutient la résistance. L’expérience acquise développe l’espérance. La patience produit la résistance à l'épreuve et la résistance produit l'espérance.
Chacune des sources de connaissance nous interpelle ainsi à des degrés différents. La science dégage des lois auxquelles nous sommes soumis. Nous devons, c’est notre devoir. La révélation nous dévoile au contraire ce à quoi nous avons droit, c’est notre droit. L’expérience fait la démonstration de ce que nous pouvons, c’est notre pouvoir.
César a traduit cela par sa devise restée célèbre, « veni, vidi, vici », « je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu ». La science nous amène sur de nouveaux territoires. La révélation nous permet de voir. L’expérience nous donne la victoire.
C’est également la clé de la prise de parole en public. Dans de bonnes dispositions, on sait où l’on met les pieds, on est à l’aise. Ensuite, on cherche à faire passer un message, partager quelque chose. Enfin le discours est percutant car il est bien rôdé.
Cela se traduit au travers des trois modes d’expression. Cela se voit visuellement, c’est observable. Cela s’entend vocalement et on peut le ressentir. Cela s’exprime verbalement, cela nous touche et déclenche une réaction.
On retrouve là les grands encouragements à persévérer. La science cherche à répondre à des questions. Demandez et vous recevrez ! La révélation va encore plus loin dans la quête de sens. Cherchez et vous trouverez ! L’expérience est la mise en pratique qui ouvre les portes. Pour cela il faut oser. Frappez et l’on vous ouvrira !
A chacun son mode d’apprentissage. Je vois par la science et me souviens des merveilles de l’univers. J’entends puis j’oublie la révélation qui m’est faite. Je fais et j’apprends avec l’expérience.
Et les méthodes pédagogiques qui vont avec : la science affirme, la révélation interroge, l’expérience démontre. Chacune correspond à une étape de l’apprentissage : la science observe, la révélation implique, l’expérience développe.
La science a pour but le savoir. La révélation entraîne un savoir-être. L’expérience procure du savoir-faire. Chacune favorise une aptitude différente et le bien-être au travail. Le savoir permet d’acquérir de la compétence et d’en éprouver un certain plaisir. Le savoir-être donne de la cohérence, un esprit d’équipe qui procure une certaine fierté. Le savoir-faire développe la motivation et apporte la satisfaction du travail bien fait.
Les réseaux sociaux peuvent être utilisés à cette fin. Ils permettent tout d’abord d’effectuer une veille sur son environnement. Ils favorisent ensuite la constitution de réseaux sur la base des profils de chaque utilisateur. Enfin ils développent l’expertise par les informations nouvelles qui y circulent.
La science cherche d’abord à répondre à la question du pourquoi, elle recherche les causes des phénomènes qu’elle observe. La révélation permet de comprendre comment on parvient à ce que l’on cherche. Elle s’intéresse au comment. L’expérience parvient à la consistance même des choses, à ce qu’elles sont. Elle s’intéresse au quoi.
Chaque source de connaissance explore trois grands domaines distincts. La science étudie la nature. La révélation s’exprime dans l’histoire. L’expérience s’acquiert pendant l’existence.
L’œuvre divine se traduit de la même façon à travers la création, le salut et la sanctification, la révélation du salut marquant le début de notre ère. L’usage de la loi n’a d’ailleurs d’autres buts que ceux-là : préserver l’ordre dans la création, faire reconnaître notre besoin de salut et nous sanctifier.
La foi efficace consiste à croire ce que l’on sait, à le dire ou le révéler aux autres et à le faire ou le pratiquer. Ses principaux obstacles sont l’ignorance qui s’oppose à la science, l’accusation qui empêche de recevoir la révélation et la tradition qui n’accepte pas les nouvelles expériences.
Les temps du culte chrétien comprennent l’adoration de Dieu et de son œuvre parfaite, la communion avec les autres chrétiens et l’édification qui encourage à se sanctifier et à changer positivement.
La stratégie européenne à l’horizon 2020 ne vise pas autre chose. La croissance doit être durable et respecter l’environnement. Elle doit être inclusive et partagée le plus largement possible. Elle doit également être intelligente et conduire à une amélioration des conditions de vie.
L’indicateur de produit intérieur brut s’avère insuffisant pour mesurer cela. Sa seule croissance peut s’avérer insoutenable écologiquement et du seul point de vue scientifique, mais aussi se révéler non satisfaisante pour le bien-être des populations et se traduire dans les faits par une dissipation progressive.
De grands principes comme la séparation des pouvoirs contribuent à faire respecter cet ordre des choses. Le pouvoir législatif donne un cadre, un corpus de lois et de règles à respecter. Le pouvoir judiciaire doit traduire ce cadre, révéler les règles en les appliquant à des cas précis au travers de jugements. Le pouvoir exécutif ne fait en théorie qu’exécuter la loi au travers de ses différentes politiques.

Chacun des trois doit respecter les deux autres sous peine d’échec. Ne dit-on pas que « science sans conscience (ou révélation) n’est que ruine (ou mauvaise expérience) de l’âme » ?

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